la marmotte d'olt

Publié le par rédacteur

Samedi 25 juin, je récupère Alain et nous partons sans Hubert (qui était bien préparé mais qu’un décès dans sa belle-famille a contraint à renoncer à participer) direction l’Aveyron et plus particulièrement St Geniez d’olt.

Après un peu moins de 4h de route pour seulement 209kms, nous nous retrouvons dans un magnifique village près du lot. Le mistral de St Marcel nous a abandonné et c’est sous une grosse chaleur que nous allons retirer nos dossards dans un gymnase flambant neuf. Il est 16h30 et il y a peu de monde pour le retrait des dossards, on jette un œil sur le parcours mais il ne nous en dit pas plus que ça, la surprise sera pour le lendemain.

Direction le camping, à seulement une centaines de mètres de ce gymnase, légèrement en retrait du centre du village, nous sommes en pleine campagne.

Là, nous prenons possession des clés de notre mobil-home qui a l’air très récent et nous nous installons.

Après un rapide état des lieux, Alain s’aperçoit qu’il a oublié ses bidons. Bref, pas très réjouissant comme nouvelle vu qu’ils annoncent la canicule pour le lendemain.

Retour au village, où ça s’anime puisqu’un marché nocturne est en préparation. Les employés de mairie sont en ébullition, ils installent tables et chaises pendant que d’autres s’activent à démarrer la cuisson de leur aligot, farçous et autres barbecues.

On déguste une boisson désaltérante (sans alcool) avant de repartir à la recherche de bidon.

Pas un seul marchant de cycle dans le village et nous finissons à l’intermarché du coin où on trouve enfin un bidon salvateur.

Retour au camping et après une bonne douche, on repart au village pour se restaurer.

Pour nous, ce ne sera pas l’aligot, les saucisses, les andouillettes, farçous et autres spécialités du cru mais nous trouvons un restaurant qui a eu la bonne idée de penser aux « sportifs » (je ne suis pas sûr que nous en soyons, mais on veut s’en donner l’apparence) en proposant melon, pates avec filet de dinde et dessert maison.  

Après cet excellent repas, même si j’ai trouvé les pates un peu trop cuites à mon goût, nous faisons un petit tour dans le centre pour constater que l’aligot s’est vendu comme des petits pains, certaines gamelles sont vides et la queue derrière la dernière gamelle s’étire encore. Les tables installées par la mairie sont pleines de monde et la musique anime les rues principales. Heureusement que nous ne dormons pas dans le centre…

Retour donc au camping où le calme règne, les rares occupants sont sans aucun doute des cyclistes comme nous et vers 22h30 nous nous couchons avec réveil prévu à 6h15 pour un départ à 8h30, ça c’est du pur Alain…

Vers 2h, le froid me réveil et je ferme la fenêtre et tire la couverture. Les nuits sont fraîches par ici…

6h15 on se lève et on déjeune tranquillement, on se prépare et vers 8h on part se mettre sur la ligne de départ. L’air est frais et on a enfilé les manchettes mais sur la ligne nous nous retrouvons bien placé et sous le soleil, j’en profite pour ôter les manchettes.

8h30 c’est le départ. Je démarre prudemment car le parcours s’annonce exigeant. Au fil des kilomètres je trouve un groupe qui me convient. Après 30 kilomètres nous retraversons le village de St Géniez pour attaquer la grosse difficulté du jour la côte de Verlat (une côte de 13kms quand même) qui va faire le tri.  La première partie se passe assez bien mais passé le ravitaillement je coince… Alors que je m’attendais à redescendre un peu, ça continue de monter et moralement j’en prends un coup.  Je m’alimente en pensant à une possible fringale mais jusqu’à la bifurcation à Aubrac, je vais accuser le coup. Heureusement  500m avant la bifurcation je retrouve un groupe qui me permet de me refaire un peu. Hélas pour moi, on se retrouve à 3 seulement sur le petit parcours.

Je m’alimente encore un peu dans la descente qui est très rapide mais au bout d’un moment ça remonte et c’est chacun pour soi. Je me retrouve de nouveau seul et j’en profite pour m’arrêter au second ravitaillement et remplir mon bidon d’eau car le mienne est maintenant trop chaude. Je bois deux cocas pas très frais et repart. Jusqu’à  environ 15kms de l’arrivée, je vais rouler seul sur une descente qui d’ordinaire m’aurait bien convenu car peu pentue et très roulante mais les jambes ne semblent plus dans le coup et une douleur à mon genou droit apparaît au niveau de l’articulation extérieure. Je suis « enfin » repris par un groupe de 5 et je me mets à l’abri pendant au moins 10 kms sans prendre un relais. A 5kms de l’arrivée je prends un gros relais incité par les autres coureurs mais derrière un faux plat me fait perdre 100m alors que je suis derrière un gars qui décroche, je le passe  mais l’écart grandi sur ce faux plat j’essaye de m’accrocher et j’arrive à revenir sur cette partie légèrement montante. Je me mets à nouveau à l’abri et j’accompagne jusqu’à la ligne d’arrivée où je vois que tout le monde est bien cramé car le sprint se fait à allure modeste. Si je l’avais joué je pense que j’avais ma chance mais entre le panneau qui indiquait qu’il restait 2 kms alors qu’on était à moins d’un kilomètre et le fait que j’étais constamment dans les roues je me devait de rester derrière le groupe.

Il est 12h05 sur la ligne quand je déguste un bon coca cola bien frais et je remercie ceux qui ont œuvré pour moi. Je finis 66ème sur 247 participants à 28,2km/h de moyenne sur 101kms.

Je suis bien content d’en avoir fini…

Direction le mobil-home pour une bonne douche et attendre Alain.

Environ 1/2h plus tard, il arrive bien éprouvé lui aussi mais son contrat est rempli, il décroche le diplôme d’or qu’il était venu chercher malgré une crevaison dans la côte de Verlat.

Si  d’aventure vous êtes amené à passer par cette côte, je vous prierai d’avoir une pensée pour alain et moi-même.

la-marmotte-d-olt--26-06-2011--Altitude---Distance.png

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J
<br /> <br /> Je vois que la dynamique ne s'arrête pas au début de l'été chez les bartavelles , après la marmotte d'olt , la cabane ........en ardèche d'hubert . l 'été sera chaud !<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> En mode rando , nous avions traversé l'aubrac en 2009 avec steph , qui doit s'en souvenir , avec notre féminine andrée en pôle position au sommet du col de bonnecombe . Nous n'ètions pas passé<br /> trés loin de st génies d'olt en débaroulant du platau . C'est vrai que l'avantage de la rando sur plusieurs jours , c'est que n'ayant pas de perf a réaliser le lendemain , on est trés bon (<br /> le steph est excellent ) ,  le soir au gîte pour la découverte des produits locaux .<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Effectivement, une fois les routes ombragées quittées avant d'arriver sur le plateau de l'aubrac (où bizarrement rien ne pousse) la vue était magnifique et vu que je coinçait j'ai eu le loisir<br /> d'admirer le paysage où quelques marcheurs s'aventuraient.<br /> <br /> <br /> Marcher sous 27°C à 10h40 sans ombre, ils devaient être un peu maso eux aussi...<br /> <br /> <br /> A refaire en mode rando avec le loisir de goûter aux spécialités locales (on a fortement penser à toi, Serge et Stéphane le samedi soir devant toutes ces victuailles) ou avec une meilleur<br /> préparation.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Mais qu'est ce que vous allez faire de tout cet or ? A mon avis vous auriez du vous farcir les spécialités locales , qui<br /> sont de très bons sucres lents retardateurs . Filet de dinde et quelques nouilles trop cuites en plus , ne suffisent pas pour affronter l'aubrac . J'èspere que vous avez au moins prit le<br /> temps d'admirer les paysages . Grand bravo à vous deux, vous avez droit à quelques vacances .<br /> <br /> <br /> <br />
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